La paix du fameux soldat de la vie quotidienne.
Il était une fois une petite vieille que tout le monde appelait Margaux. Elle allait d’un étalage à l’autre au supermarché pour trouver le moins cher des papillons. Cependant elle n’en trouvait aucun. Pas même un rouge sang ou un noir disgracieux car complètement délavé.
Rien! Elle ne trouvait absolument rien de concluant dans tous ces supermarchés qu’elle arpentait pourtant depuis tant d’années.
Un jour son fils, le brave Martin, lui demanda d’arrêter de chercher et de plutôt commencer à penser à ce qu’elle aimerait avoir maintenant au quotidien. A force de toujours être à la quête de quelque chose qui n’existe pas, elle devenait de plus en plus perdue dans son propre monde, notre chère Margaux.
Elle avait tellement perdu l’esprit que son chien avait décidé de fuir chez le voisinage, pour une pâté sans goût de rance et une petite caresse de temps en temps.
Mais pourtant elle n’avait pas toujours été comme cela Margaux. Son fils, elle l’avait élevé avec la grâce d’une mère pourtant parfaite, d’un père si beau si la guerre ne l’avait pas tué de son bataillon de courageux de l’impossible. Elle avait crée sa vie autour de sa petite famille à présent, dans son petit village de rien du tout tellement il était petit et sans projet d’avenir pour son expansion. Mais elle s’y sentait bien et à l’aise, car là au moins rien ne changeait et la confortait dans son état d’être de chercheuse de papillon de supermarché.
Mais que voulait-elle donc faire avec des papillons de la sorte. Les piquer dans un cadre comme le plus grand des collectionneurs, ou encore les regarder s’envoler avant de les voir mourir?
Martin ce matin là plein d’exaspération et de sa part et de sa mère face à ce noeud sans fin de se serrer à travers les années, lui posa enfin la question qu’elle voulait tant entendre:
« Maman, mais que cherches-tu à travers ta quête du papillon introuvable? »
« Je cherche la paix, fils. Je cherche la paix »
« Mais comment un papillon pourrait-il t’amener telle chose si impossible à trouver? »
« En me donnant le secret de sa transformation de vilaine chenille en magnifique être de toutes les couleurs, digne du plus beau et du plus grand des arcs-en-ciel »
C’est donc cela qu’elle cherchait à trouver notre chère Margaux, le secret de la métamorphose qui amène à la paix.
Martin à raison c’est un sacré challenge que de trouver sa paix mais pas impossible, même si Margaux s’y prend un peu de travers pour ce faire. En effet ce n’est pas dans les rayons sans viandes ou sans soupes du supermarché qu’elle va la trouver cette paix. Oh que non! Mais plutôt dans le regard de Martin, qui ce matin lui en voulait de ne jamais l’avoir informé de cette merveilleuse quête pourtant si l’on y prend garde de bien la mener.
« Maman, mais pourquoi cherches-tu la paix là bas.? Au supermarché! »
« Parce que quand ton père et mort, il aura fallut me reposer sur ce lieu bien pratique pour trouver tout le nécessaire à ma famille et surtout à bas prix »
« Ok, je comprends là ta démarche. Mais la paix quand même! Au fond du rayon à yaourt! Tu ne penses pas que c’est un peu risqué de la mettre là? »
« Tu sais Martin, la paix à l’époque pour moi c’était d’avoir assez à manger pour vous, toi et ta soeur, sans vraiment me préoccuper de ce que mon avenir allait être sans ton père. Mais aujourd’hui j’ai bien peur que la réalité me rattrape, car je n’ai plus rien à acheter dans ces lieux de débauche du quotidien commun à beaucoup de gens. Car là bas aussi tout est devenu trop cher, tout comme chez le boulanger où la baguette ressemble de plus en plus à un lingot d’or et par sa taille et par son prix. Alors je suis fatiguée de ne jamais trouver ce fameux papillon, qui me donnera son secret d’enfin me laisser grandir en paix. Et cela malgré mon âge »
« Je ne sais pas maman, tu devrais peut-être allez voir ce cher voisin qui tous les jours caresse ton chien et le nourrit de bonnes friandises à ta place. Peut-être qu’il à la solution lui! Car moi je ne l’ai pas, je cherche aussi encore et toujours ma paix. Un peu comme toi mais pas au supermarché, plutôt au milieu du monde de ce fameux travail qui ne m’apporte plus rien d’autre que de la fatigue et du revenu. Mais revenu d’entre quoi et pour aller où, je n’en sais pas plus. »
Martin repartit dépité, comprenant maintenant que lui aussi cherchait l’éternel impossible de cet état de paix. Mais son conseil fut suivi par sa mère. Le lendemain matin au lieu d’aller vaquer à ses recherches désespérées au supermarché du coin, elle suivit son chien pour voir où il alla la mener.
Rififi, c’était son nom au petit caniche tout bouclé de blanc et de noir, l’entraina dans la maison de Didier. Ce dernier avait milles et une plantes de toutes les couleurs dans son entrée, ainsi qu’un petit bout de tissu avec brodé de fil doré son nom ainsi que celui de sa femme et relié par une petite vignette de bonheur. Un trèfle à 4 feuille! Celui que ne trouvent que les meilleurs chasseurs de paix.
Margaux était émerveillée par cette environnement, et prit le temps de tout observer du haut en bas et devinez quoi elle vit un papillon lui passer devant le visage pour s’installer sur son nez.
Il était là, aussi bleu que le ciel et rouge que la vérité d’une bonne lumière du soleil matinal en plein réveil. Elle n’en croyait pas ses yeux, il était là, la faisant loucher pour maintenant presque le voir en double, quand Didier arriva pour la saluer.
« Enfin vous voilà, cela fait quelques temps que je demande à Rififi de bien vouloir vous emmener avec lui. Enfin il a réussi son coup. »
Bon il faut dire que Rififi s’en foutait un peu de la chasse au papillon, car lui il avait trouvé la paix en venant ici à peu près tous les jours. Il n’avait guère besoin de plus pour se sentir aimé et en bonne forme. Mais Margaux elle allait de surprise en surprise, car Didier lui décrivit son parcours de vie. Il lui expliqua que lui aussi avait cherché ce secret de la transformation, dans la vision du papillon de la lumière qu’il espérait tant. Mais c’est son épouse Laure, qui le convainquit que la transformation ne venait pas de l’extérieur mais de l’intérieur. Par là même où poussait la fameuse fleur de l’impossible combat, aussi celui là, lorsque la guerre n’est pas dirigée contre un ennemi quelconque mais envers soi-même.
Envers soi-même… Voilà un bout de phrase que Margaux enregistra bien au fond de son âme. Par ce que c’est de là que venait le problème, et non du supermarché ou de la mort de son époux la laissant seule avec deux enfants.
Non il était bien plus profond que cela le problème, car Margaux n’avait jamais pris le temps de regarder d’où elle venait, de sa mère si peu enclin à lui donner la bonne soupe au sourire et au tendre baiser de réjouissance après la triste chute par exemple. Non sa mère avait trainé sa tristesse d’être veuve de guerre elle aussi, sans jamais lâcher la mauvais humeur due à son rang de femme laissée pour compte par un Etat sans le sou pour elle.
Mais voilà son état n’était pas en meilleur état que celui de son pays, pour ainsi rester uniquement dans la complainte et la recherche du denier manquant. Donc à force de chercher elle ne trouvait plus que tristesse, sans jamais voir le sourire ravageur de sa petite fille qui chaque jour essayait de lui donner ce fameux sourire en retour de son air de vieille grincheuse détruite par la vie.
Margaux venait de réaliser que ce n’était pas la vie qui la détruisait, mais elle qui se laissait détruire par elle en refusant d’ouvrir ses ailes. Les fameuses, celles du papillon multicolore, pour rester dans la plainte de ne jamais pourvoir les ouvrir. Mais en les découvrant aujourd’hui, belles et sans aucune tâche d’inquiétude elle compris que la paix n’était pas le bonheur matériel d’une belle maison sans une seule branche de sapin accrochée après la gouttière. Non sa maison était imparfaite, son chien lui était parfait bien évidemment, et son fils devenait de plus en plus comme elle. Elle se devait de faire quelque chose. Elle rentra précipitamment tout en glanant une petite invitation pour le thé du lendemain chez Didier et Laure. Margaux avait une idée en tête et appela fissa Martin pour lui dire de venir passer à la maison demain après midi.
« Mais je travaille! » , lui répondit ce dernier.
« Peu importe, tu viens un point c’est tous. De toute manière si tu vas chez le médecin et qu’il voit ta tête il ne pourra pas faire autrement que de te dire de rester un peu au calme. Franchement depuis quand tu ne t’es pas reposé quelques instants pour penser à toi! »
Et elle raccrocha, laissant Martin complètement abasourdi par le ton directif et inquiet de sa mère au sujet de son état de santé.
« Je devrais peut être l’écouter », se dit-il
«C’est bien la première fois qu’elle me demande d’aller voir un médecin, où qu’elle se préoccupe de ma santé »
Martin obéit à sa mère comme jamais, pour le lendemain la voir l’attendre avec Rififi afin de l’emmener chez Didier et Laure. Elle lui rappela son conseil de la dernière fois, d’aller voir ses voisins. Et le parcours de vie semé d’embûches certes de ces derniers, mais pleins d’espoir et de paix en récolte printanière, lui permirent de comprendre que rien n’était aisé lorsque la décision de trouver la paix se présentait, mais qu’un jour il fallait peut être commencer par écrire son propre chemin de paix. Et aujourd’hui semblait le jour idéal pour Margaux, Martin et éventuellement Rififi, mais lui l’effort il l’avait déjà fait en trouvant la sienne en grimpant par dessus le muret pour re-grimper par-dessus celui de Didier.
Finalement la discussion prit le chemin de l’apéro et du diner, pour le lendemain matin enfin apercevoir au dessus du petit village de Margaux une lumière de paix. Celle qu’elle n’avait jamais vu jusque lors, du petit escargot qui lui aussi chaque jour avançait à son rythme pour comprendre que rien ne sert de courir après la paix, puisqu’elle est déjà là entrain de nous montrer le chemin. Il suffit juste de le voir en retour.
Alors je vous souhaite bonne recherche au supermarché de la vérité qui s’ouvre à nous, en ces temps de bonne paix à enfin comprendre et chercher de toute part. Par ce que moi je pense en avoir trouvé le chemin, même si parfois le denier vient encore à manquer. Mais il se fait de plus en plus discret dans mon mental ces jours derniers, pour comprendre qu’il sera toujours présent le temps de mener cette fameuse quête de paix. Et cela malgré mes tentatives désespérées parfois de la chercher là où elle n’était pas. Car la paix elle se cherche ensemble avec l’humanité tout entière, et pas tout seul dans son coin. Si un papillon arrive à ouvrir ses ailes, alors les autres suivront, soyez en sûr.
De ce fait n’hésitez pas à aller voir votre voisin, n’importe lequel, si vous pensez qu’il a pu trouver ne serait-ce qu’une bonne partie du chemin. Ah oui et autre chose, lorsque la paix s’installe tranquillement et de plus en plus d’un jour à l’autre, les bonnes amitiés suivent vraiment. Mais alors vraiment, sans aucune difficulté pour les reconnaître. Car elles aussi sont en paix, dans ces moments là de bonheur partagé autour de la vérité que nous dégageons ainsi de notre propre être. Mais cela est une autre histoire…
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