Inspirations Noirmoutrines



Le passage

 

Je vais la  trouver! Je la vois ! Ouf je l’ai trouvé.

Elle est là! Petite et discrète, dans la sable permanent.

Sa couleur noire ébène est reluisante sur la jetée.

Jamais je n’oublierai cette journée loin du continent.

 

Merci l’univers de me l’avoir montrée.

Je reste pantoise car elle s’offre au monde simplement.

Elle n’est pas une de ces légendes dissimulées.

Son accès est libre, pas de gardien obéissant.

 

La porte qui s’ouvre sur un avenir ensoleillé.

La porte qui s’ouvre pour ceux qui l’apercevront. 

La porte qui s’ouvre pour les âmes éveillées.

La porte qui s’ouvre quand la nuit étend son horizon.

 

Venez, traversons le passage sacré.

Ensemble retrouvons la joie autrefois légion. 

Venez dans cette nouvelle dimension sans passé.

Ensemble construisons nos passions.



Le chemin
 

 

 

Toutes les possibilités s’ouvrent devant moi à présent. Après le passage, je viens de trouver le chemin, celui qui me ramènera dans la vieille cité d’Atlantis.

Je retrouverai mon peuple d’atlante, humain et céleste à la fois. Mes nageoires transparentes se réveillerons au contact de l’eau glacial d’un océan insondable. Je volerais comme un condor entre la barrière de corail et les baleines chanteuses jusqu’à apercevoir le sommet du palais princier d’Atlantis.

Je me poserai sur la grande place, admirant les statues dorées et argentées de mes ancêtres. Les chevaux de Poséidon seront toujours entrain de paître dans le grand pré d’algues divines. Je n’aurais plus qu’à saisir la bride du plus blanc d’entre eux pour qu’il m’emmène au royaume céleste loin de la tourmente d’un peuple disparu à cause de sa vanité devant une intelligence hors du commun.

Leurs âmes maudites arpentent encore quelques allées de pierre sous marine, mais sans aucun espoir de retour en arrière. La gloire de mon peuple fut belle à son apogée, mais son arrogance ne lui permit pas de se rendre compte de sa déchéance rapide. Je survécu comme par miracle pour raconter aux futurs générations les écueils d’une civilisation se pensant à la pointe de la connaissance.

Je chevauchais mon destrier entre l’écumes et les vagues majestueuses. Il me ramena sur la plage de sable fin avant de me quitter en me saluant d’une révérence gracieuse. Je reprenais le chemin de ma maison humaine en gardant dans ma mémoire l’emplacement qui me permettra d’aller me recueillir entre les ruines de ma cité perdue.

 

Le champs de sel

Après avoir trouvé le passage et le chemin, voilà que je trouve les champs du bonheur.

Les parcelles à l’eau calme luisent sous le soleil du printemps.

L’homme s’emploie à embellir ce temple naturel ouvert au promeneur,

Jusqu’à ce que la croûte sacrée se forme tel un énorme diamant.

 

La blancheur éblouissante viendra magnifier les prés verdoyants

Les précieux cristaux s’offriront au travailleur épuisé.

C’est ainsi que viendra au monde le plus doux, le plus enivrant,

Le plus savoureux des épices jamais utilisé.

 

Sa fleur égaie nos papilles sensibles et averties,

Le rose de l’Himalaya régénère le corps fatigué,

Celui de la mer morte détend le corps endolori,

Le blanc étant synonyme de jouvence pour la peau fanée.

 

Je remercie Gaia pour ce paysage si symbolique,

Entre magie et travail acharné, 

Au détour d’un pré sur un île onirique,

Je trouvai le sel de la vie en cette belle matinée.

Le soleil Bleu

 

 

Après avoir trouvé le passage, le chemin et les champs de la vie, je n’espérai plus trouver autre chose mais l’univers en avait décidé autrement. 

En ce jour, un nuage jaunâtre d’une pesanteur impressionnante s’évertuait à recouvrir la terre et les océans de la planète. Ses grains de sables saillants s’immisçaient dans les moindres sillons sans surveillances et essayaient d’obstruer mes yeux ouverts sur le monde.

L’atmosphère livide annonçait-elle enfin l’apocalypse qui, viendrait à réduire en poussière les desseins les plus abominables qui se trament dans les couloirs sombres de l’indicible?

Je n’en sais rien de tout cela, mais lorsque je vis la lueur bleue scintiller dans le firmament tout pris sens. Enfin l’astre solaire me saluait des ses rayons, non pas dorés et aveuglant, mais d’une teinte inédite. Une aura bleutée entourait le soleil, il avait modifié son apparence pour transpercer le nuage oppressant et sûr de sa prestance. 

Le soleil bleu venait de me démontrer que ce nuage aveuglant n’était pas invincible.

 

 

 

 

 

 

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