Le petit marchand de pierres chaudes.

La nuit dernière je me suis réveillée en sursaut car cette adorable histoire me vint à l’esprit.

En effet un petit bonhomme du nom de Daniel, le prêcheur de petites histoires drôles, avait enfin trouvé une raison de vivre : son commerce de pierres chaudes allait le rendre des plus célèbre sur la planète.

Cela faisait longtemps qu’il avait envie de vivre une vie de grand esthète, de réviseur aux comptes des propres petites entreprises de bien être sur Gaia, cette terre titanesque comme décrite par les plus grands philosophe de l’ancienne Grèce aux légendes horribles et attachantes des dieux de l’Olympe.

Il voulait lui aussi créer son propre monde de dieux et de déesses, mais celui-ci serait des plus drôles et des plus “attachiantes“ comme qui dirait une ancienne collègue à moi.

Ainsi il se remit à fabriquer des pierres chaudes tout comme son père avant lui et son grande père avant lui, pour remonter jusqu’à la première génération des Daniels. La création entrepreneuriale lui avait valut bien des épisodes de crise d’adolescence et de manque à gagner coté petites amies. Ces dernières ne voulaient pas intégrer le commerce familial de la pierre et du chauffage à outrance dans une pièce communément réservée aux hommes nus, puisque enclin à la guérison par l’application de pierres chaudes sur tous le corps et cela mettait les futures fiancées en mode “alerte étrangeté à connaitre“, mais pas tout de suite car trop fragile et trop prude pour cela.

Elles avaient bien raison de se méfier les gentes demoiselles, car la maladie du petit guerrier de l’univers du quotidien avait tendance à rendre acariâtre le plus sympa des vendeurs de voitures, et les soigner n’était pas de tout repos.

Ainsi notre Daniel Daniels se mit à rêver d’une entreprise plus ouverte à la transparence de la technique des pierres chaudes sur Gaia. Le différentiant ainsi d’un non lointain et obscur traditionnel moyen de réchauffer tous les coeurs sacrés en une seule et même journée de repos absolu, au milieu de la pièce familiale qui servait de salon, de cuisine et de salle de soin depuis des millénaires. Il ne se voyait pas retrouver une certaine sérénité avec sa toute nouvelle épouse s’il lui proposait de transformer le nid douillet et des plus amical en centre de soin thérapeutique par la technique des pierres chaudes du jour au lendemain, elle ne comprendrait pas et le prendrai surement et à raison pour un esprit des plus allumé psychiquement.

Ainsi Daniel Daniels se mit à la recherche d’un local, voir d’un associé ou plus dément encore d’une forêt tropicale en pleine ville qui pourrait lui donner un décor vert, sans fioriture à ajouter et une ambiance tropicale chaude et moite à la fois, rien de mieux pour son petit business de thérapeute de la pierre chaude.

Il se mit donc à la recherche de ce formidable lieu de soin destiné aux âmes perdues, tristes, voir en manque de confiance ou tout simplement de calme entre un boulot déchaîné et une épouse tout aussi déchaînée.

Ah oui j’oubliai notre Daniel Daniels ne soignait que les hommes, il avait peur des femmes, leur corps les mettaient à l’agonie le plus souvent en essayant de trouver un remède miracle à la ménopause, l’ostéoporose ou encore la métamorphose de la fillette en femme. Trop compliqué, pas assez rentable psychiquement et trop contraignant pour un homme comme lui pensait-il le plus souvent, et puis une femme ne voudrait surement pas se mettre à nue dans tous les sens du terme devant un gaillard aussi sensible et attachant que lui. Oui Daniel avait peur des femmes et il n’osait pas se l’avouer, malgré son mariage réussi qui relevait du miracle selon lui et selon toute sa famille réunie qui, n’en revenait toujours pas qu’il ai pu trouver une femme assez bête pour le suivre dans ses élucubrations financières et modernistes à la fois. 

C’est ça en fait, il avait un esprit bien trop novateur pour ses pairs familiaux et le banquier aussi, car quand il le voyait arriver il partait en courant se réfugier dans les toilettes bien trop petit pour ne pas y rester un temps que tous le monde en ai marre de partir à se recherche. Ainsi pour soulager son banquier Daniel ne venait le voir que le 14 février, les saints de glace et la dernière semaine du mois de décembre qui serait consacrée aux projets de l’année à venir. Et cette année ce serait le retour du commerce des pierres chaudes sur Gaia et en tendance bien avancée car le « zen » revient à la mode, avait-il annoncé à son banquier fatigué avec des cernes jusqu’au commissure de ses lèvres.

Le regard ahuri de ce dernier lui permis de le prendre en clientèle avancée lorsqu’il aura ouvert son établissement de pierres chaudes, mais il n’en était pas encore là.

Ainsi Daniel reparti avec son petit crédit en poche, car la famille Daniels avait bonne réputation, son père ayant soigné les plus grands représentant de la commune voisine et encore plus large, jusqu’au ministère parait-il.

Cependant le problème du local n’était pas le moindre, comment allait-il bien pouvoir retrouver une once de bienséance en fréquentant les agences immobilières de la ville. Les unes après les autre lui avaient rit au nez lorsqu’il se mettait en quête d’une forêt des villes avec un budget aussi maigre, mais Daniel ne se démontait pas pour autant.

Il avait égrainé toutes les agences de Stephane Plaza à la plus petite des agences familiales, aucune n’avait son rêve à porté de main ou plutôt de clef.

Il repensait tous les soirs à son projet tandis que son chat se frottait contre son cou la tête en mode câlin et les ronronnement en mode machine de course. 

« Je me demande bien comment trouver cette forêt ? »

Il ne dormait presque plus et un jour il se mit en tête que son idée était bien stupide avec l’appui de plus consistant de sa famille pour le dissuader dans son entreprise. Cette dernière préférant lui conseiller de louer une officine non loin du pharmacien, ce qui lui ramènerait sans doute des clients, vu le nombre de dépressifs qui entrent et sortent du magasin de médicament local.

Il se demandait si dieu existait également, car franchement quelle idée de lui faire croire qu’il pouvait créer une forêt en ville alors que tout semblait impossible à présent. Il le détestait pour lui avoir fait croire cela et remisa sa photo de lui devant la basilique saint Pierre de Rome au fond du tiroir à chaussettes.

«  Je déteste avoir raison à ce sujet même si je n’ose pas y croire, mais je n’y arriverait jamais à mon projet de forêt des villes sous une cascade de pierres chaudes. Je suis trop bête pour croire en tout cela mais bon j’aurais essayé du moins » se disait -il pour se rassurer.

Il parti à la recherche d’un nouvel emploi au pole emploi, mais la détresse des gens regardé sur le chemin et dans le couloir de l’institution du travail retrouvé le renforça dans l’idée qu’il fallait quand même les aider ces gens là, tout triste de ne pas avoir trouvé ce qu’il leur fallait dans la vie.

Il continua sa route et se retrouva en porte à faux entre une vielle guerrière de supermarché qui fait ses courses tous les vendredis soir depuis 43 ans et pas autrement et à la même caisse du même supermarché qui avait su résister lui aux aléas des crises boursières et commerciales, par quelle miracle se disait-il.

Bref la vieille était entrain de taper du poing sur la caisse tandis qu’un petit monsieur tout rabougri tentait de la calmer. Elle refusait que le jeune homme devant elle ne la laisse pas passer avec son grand âge alors qu’il avait déjà déposé toutes ses course sur le maudit tapis roulant qui oublie la moitié des achats au bout. C’est bien de là que venait le problème, le jeune homme n’avait pas récupéré son rouleau de papier cadeau coincé au bout, car la vieille le menaçait maintenant de son parapluie jaune fluo.

Daniel passait par là et se demandait comment calmer les deux acteurs de la scène surréaliste du jour, lui qui venait chercher une feuille de papier et un stylo pour écrire son nouveau projet, venait de tomber sur une séquence digne des plus grands films hollywoodien sur la recherche médicale en matière de grand âge et de démence mentale pour certain. Daniel parti au secours du jeune homme et récupéra le papier cadeau non sans prendre un coup de canne à parapluie sur la tête.

Daniel regarda la vielle le regard aussi monstrueux qu’une gorgone dans la littérature grecque et lui demanda si elle allait bien, par ce que là il fallait en tenir une couche pour s’exciter ainsi, et qu’elle ferait mieux de mettre son énergie dans la matinée toute entière pour profiter du temps qu’il lui reste à vivre sur terre.

La vieille s’effondra en pleurs tandis que le jeune homme ne demanda pas son reste et parti en courant pour continuer sa vie lui, sans se prendre une raclée à chaque fois qu’il passe à la caisse du supermarché. Je pense qu’il ne reviendra plus de sitôt un vendredi soir ici.

Bref la vieille femme s’assit parterre tandis que les commerçants du supermarché se mirent en tête d’appeler les urgences du coin, voir les urgences psychiatriques.

Daniel leur dit de patienter un instant car la femme se calmait et ne paraissait plus aussi vieille. Elle expliquait vouloir en finir au plus vite avec ses courses car son arrière petit fils venait de naître et elle ne serait jamais prête pour l’accueillir car sa maison était abandonnée depuis longtemps par les bonnes âmes de sa famille. Elle avait apprit la nouvelle dans les journaux car son fils s’occupe de la gestion du cabaret local ainsi que ses enfants, il avait depuis longtemps oublié sa mère car cette dernière ne l’avait jamais soutenu dans ses projets.

Daniel ramena la vieille femme chez elle et il admirait son bâtiment très ancien qui devait surement disposer d’une cour intérieure. Mais bon il n’allait quand même pas demander une visite guidé, mais la vieille en fit son affaire et non contente d’avoir pu se défouler, ce qui l’avait rendu des plus calme à présent elle se senti l’âme vagabonde et joyeuse. Elle proposa à Daniel de venir déguster un thé à la menthe , breuvage du matin généreux paraît-il.

Ainsi la vieille femme reconnu en Daniel la personne qui viendrait la sauver du désespoir qu’elle attendait depuis si longtemps, car en entrant dans la pièce principale il vit par la fenêtre une verrière des plus magnifique style année trente avec un énorme “palmier saulier“, ceux qui n’existent que dans les rêves les plus fou pour donner à la pièce une atmosphère des plus tropicales et des plus reposantes.

Il se demandait si il rêvait, et demanda à cette dernière :  

- Madame, seriez-vous prête à me louer votre jardin des tropiques pour commencer mon commerce de pierres chaudes, pour soigner l’âme du passant en deuil, en pleurs ou encore en recherche de sens à sa vie. »

Mais quelle étrange idée, cela ne marchera sans doute pas  répondit la vieille femme, mais pourquoi pas, mon fils à bien monté un cabaret fait de plumes et de chapeaux feutres alors ma foi lancez-vous.

Ma foi voilà le mot que cherchait Daniel depuis si longtemps, ma foi, je me devais d’y croire en mon projet sinon il ne se réalisait jamais.

- Merci madame…. 

- Pluvieuse, madame pluvieuses. 

D’ou le parapluie en guise de nunchaku se disait Daniel, jamais en manque d’idée pour ce genre de blagues qui faisaient rire la famille entière.

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