Les fleurs qui se pensaient reines de la nature...

Il était une fois une forêt qui ne savait plus par où chercher sa bonne rivière. Et voilà que la pluie se mit à tomber sur tous ses arbres. Des plus jeunes chênes aux plus vieux ormes, rien ne laissait transparaitre la folie du renouveau sur cette belle forêt.

Mais un jour cette drôle de pluie complètement diluvienne et sans pitié pour personne, mais absolument personne, se mit à perturber un fonctionnement quasi centenaire par ici.

Il faut dire que la forêt n’était pas bien vieille, elle reposait sur des principes élaborés pour détruire les arbres qui ne suivaient pas la directive du tout lumière au centre de sa petite, mais néanmoins bien forte en exigence, clairière.

La lumière éclairait les quelques fleurs qui poussaient donc au centre de cette clairière. Elles étaient roses, bleues, quelques peu jaunes les derniers temps mais également bien sombres au niveau du pistil. Les fleurs exigeaient de plus en plus de soleil, en privant ainsi les arbres qui leur rapportaient nourriture et bon drainage au quotidien tout en leur intimant de toujours les arroser de plus en plus de leur humus bienveillant.

Mais ces arbres n’avaient plus de feuilles, ils étaient complètement démunis face à la folie d’un cercle de fleurs. Celui qui à force de leur tourner le dos n’avait pas vu qu’ils étaient complètement nus, de l’hiver à l’été, et sans nécessité de printemps ou d’automne car la sève était contaminée par une drôle de liqueur injectée par la base de leur tronc.

Les fleurs ne voulaient plus être encombrées de ces merveilleux arbres, car ils leurs rappelaient trop que de leur existence dépendait la leur. Ainsi pour ne plus relever de personne elles se voilèrent la face, exigèrent de plus en plus de lumière pour leur désir de beauté et d’appartenance à un cercle très privées de fleurs très privilégiées.

Mais encore une fois, la nature ne le voyait pas de cet oeil et elle se mit à intégrer de nouvelles données dans son petit ADN à elle. En effet dame nature n’aime guère les messes basses et les complots de mauvaise allure, comme celui là envers sa propre création. Elle mit donc les petits plats dans les grands pour inviter aux festivités son frère la pluie et son oncle la tempête.

La tempête n’est jamais trop loin, lorsque les arbres morts doivent disparaître pour renaître un peu plus loin sous de meilleurs auspices.

Et c’est ce qu’il se passait dans cette drôle de forêt, car au bout d’un mois d’ignorance de leur mort les arbres finirent par s’évaporer. Ils se firent emportés par le flot des âneries de nos fameuses fleurs, que tout le monde trouvaient si belles sous la lumière du faux soleil de leur intelligence à l’inutile.

Par trois fois dame nature les avait prévenu:

Elle leur avait donné la main pour leur montrer les petites fées de la pluie printanière, qui n’arrivaient plus à irriguer les champs de la nature à côté d’eux.

Elle leur avait montré les visages de la peur du petit enfant, qui ne savait plus où se cacher pour échapper au démon de la nuit d’Halloween.

Et pour finir elle leur avait montré la venue de ce drôle d’oiseaux, aux grandes oreilles d’éléphant, pour les prévenir qu’il finirait par les piétiner de sa fougue de révolté à sa propre disparition préprogrammée par des fleurs comme elles.

Mais rien n’y faisaient, elles continuaient à tergiverser au sujet de leurs plus belles pétales à toujours faire disparaître sous le fard de la réalité qu’elles avaient inventée. Et cela jusqu’à ce jour où le fameux oncle de la tempête à tout va, balaya le dernier tronc. Il mit en évidence la lumière bien réelle, celle ci, non plus d’une clairière fleurie mais d’un champs de batailles entouré de morts inutiles à la folie d’une beauté d’un cercle de fleurs bien démuni à présent.

Car sans arbre point de nourriture ou de défense face au vent, et sans feuilles pas d’humus pour renaître à chaque printemps, donc que leur restait-il encore à nos si belles fleurs pourtant?

Rien, absolument rien, à part peut être une petite vague de folie dernière en les regardant ainsi de nos jours se trémousser sur les tombes de ces fameux arbres. Ceux qui n’avaient rien demandé d’autre que de vivre ensemble sans être acculé à la folie de leur propre existence.

Mais ces fleurs de leur poison sans nom délicat, ou autre cache misère fabuleux, tuèrent  la quasi totalité des arbres qui croyaient encore en leurs belles promesses.

Il s’agit maintenant de reconstruire plus loin, ou juste à côté. Mais peu importe finalement, car au moment d’être essoufflées par la tempête elles verront que d’autres forêts ont déjà prit le relais de leur folie pour démarrer une nouvelle communauté de fleurs et d’arbres. Et ils seront sans partage pour les exterminateurs de beauté naturelle qu’elles furent.

Je voulais donc ainsi vous faire partager la folie des hommes, euh excusez moi des fleurs. Celles qui pensent que vivre par leur seule existence de dilettantes à la vérité, au sujet de la nature et de ses attentes pour toujours perdurer, pouvait ainsi être le fait de leurs agissements.

Il ne faut jamais oublier que la nature n’aime pas que l’on modifie sa structure, si grandement créée pour permettre à l’humanité toute entière de subvenir et plutôt aisément à ses besoins. Dame nature n’est pas en accord avec la surtaxe de ses biens, et elle va nous le faire savoir d’ici peu, lorsque les tempêtes provenants de sa poche de femme généreuse chasseront les structures et les habitats inutiles à sa poursuite de vie à l’avenir.

Je suis donc effrayée et curieuse à la fois pour comprendre comment tout cela va bien pouvoir se structurer. Mais ce que je sais, c’est que beaucoup d’arbres ont déjà redémarrés de nouvelles forêts et cette fois en symbiose avec leurs fleurs, qui ne devront en aucun cas décider de l’avenir d’une forêt tout entière. Surtout si les espèces d’arbres ne sont pas forcément d’accord pour cohabiter avec les plus exotiques des tueurs de champignons, nécessaires à la pousse du plus beau des engrais pour nos arbrisseaux.

Voilà donc un conte sur la nature, mais n’oublions pas que nous en faisons parti. Alors qu’elle soit réchauffée, déréglée ou plus simplement complètement exténuée de nous voir ainsi en prendre la direction, elle sait très bien qu’à la fin c’est elle qui décide .

Mais décide de quoi?

Bien de qui reste et de qui part. Et pour nos fleurs ce seraient plutôt le départ, et à priori l’extinction de l’espèce par une sorte de documentaire animalier sur l’exploitation forestière et ses conséquences si dame nature n’est pas conviée aux réunions la concernant au plus haut point.

Donc bonne journée à toutes les fleurs, qui aujourd’hui encore pensent devoir exister sans arbres ni humus délicats d’une forêt d’arbres nombreux et variés. Celle qui offre ce qu’elle a de plus beau, lorsque la lumière ne traverse pas pour brûler les esprits à sa théorie du complot envers la nature elle même.

Eh oui une création de cette âge et de cet acabit là ne se détruit pas d’un coup de folie de quelques fleurs, qui se pensèrent plus intelligentes que la nature en personne. Mais n’oublions pas c’est elle qui les a crée, donc elle les connaît beaucoup mieux qu’elles-mêmes.

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